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Les particularités médicales des ânes

Types de particularités

Les ânes présentent un certain nombre de particularités d’ordre métabolique et biologique mais aussi comportementales.

Très appréciés comme animaux de compagnie, les ânes ne reçoivent pas toujours le traitement approprié à leur espèce.

Connaître leurs spécificités est important pour mettre en œuvre une médecine adapté et pour que le propriétaire sache réagir à bon escient.

Les principales maladies de l’âne

L’âne peut être concerné par un grand nombre de maladies :

  • - affections respiratoires : comme le cheval, l’âne est sujet aux sinusites, grippe, rhinopneumonie, gourme…

  • -affections digestives : affections dentaires chez les ânes âgés, d’autant plus qu’à la différence du cheval, l’âne voir rarement un dentiste équin. L’âne peut faire des coliques qui sont alors différentes de celles du cheval : il s’agit de coliques de stase.

  • affections cutanées : les mêmes que chez le cheval.

  • affection des pieds : la fourbure est assez fréquente car l’âne est souvent moins suivi par le maréchal que les chevaux.

  • hyperlipémie : c’est un désordre métabolique sévère dû à un déficit énergétique et caractérisé par une hausse du taux de triglycérides dans le sang et une infiltration tissulaire lipidique du foie, des reins, et aussi parfois du coeur et des muscles. Cette maladie est souvent secondaire et survient après une période de jeûne. Elle est mortelle. Pour la prévenir, il faut combattre l’obésité qui est un facteur de risque et il faut éviter de faire jeûner un âne.

Les grandes différences avec les chevaux

Elles s’expriment à différents niveaux :

-contention : elle est plus facile chez l’âne car il a moins tendance à fuir que le cheval.

De plus, l’âne est bien sûr plus petit que le cheval et donc moins lourd (en moyenne 200 à 220 kg).

-biologie : l’âne présente des différences avec le cheval. Sa température rectale est inférieure (36,2 à 37,8 contre 37,4 à 38,4), sa fréquence cardiaque est supérieure (36 à 68 contre 28 à 48), tout comme sa fréquence respiratoire (12 à 44 mouvements par minute contre 6 à 18). D’autres différences existent au niveau de la formule sanguine.

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-traitements : en moyenne chez les ânes, les doses et/ou fréquences d’administration doivent être augmentés par rapport au cheval.

-douleur : l’âne exprime différemment la douleur par rapport au cheval. Il est beaucoup plus difficile de repérer un âne qui a mal qu’un cheval car les indicateurs comportementaux non spécifiques sont moins nombreux et plus discrets chez l’âne. Ils sont également peu différents de son comportement habituel.

Par exemple, pour exprimer une douleur abdominale : un âne ne hénit pas, se roule très rarement, ne se tape pas le ventre, ne se regarde pas les flancs, ne s’étire pas mais peut montrer des signes de dépression.

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-comportement : à la différence du cheval qui fuit d’emblée, l’âne bloque d’abord et réfléchit. Il a besoin de comprendre la situation pour réagir. Dans de nombreuses situations l’âne adoptera ce comportement de blocage.

Les méthodes d’éducation d’un âne doivent être basées sur le renforcement positif (récompense) et sur la confiance qu’il s’agit d’instaurer avec lui.

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-En ce qui concerne le comportement sexuel, l’ânesse en chaleurs montre un comportement très particulier qui diffère grandement de celui de la jument. En effet les mâchonnements prédominent allant jusqu’à la salivation, avec un port très en arrière des oreilles, et l’acceptation du chevauchement par les autres femelles du troupeau comme c’est le cas chez les bovins. Les clignements de la vulve et les mictions fréquentes ne sont pas les signes les plus probants. Les chaleurs peuvent être silencieuses.

On ne met pas un âne à la reproduction avant l’âge de 3 ans.

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