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Quelles sont les cardiopathies du chien et du chat ?

Les cardiopathies sont nombreuses.

Chez le chien, la plus fréquente des cardiopathies est certainement la maladie valvulaire dégénérative qui touche en majorité les petits chiens âgés.

Elle consiste en une atteinte de la valvule gauche du cœur, la valvule mitrale, qui relie l’oreillette et le ventricule.

L’étiologie est inconnue mais une composante génétique est fortement suspectée.

La déformation de la valvule entraîne sa fermeture incomplète, responsable d’une régurgitation d’une partie du flux sanguin dans l’oreillette, d’où une baisse du débit cardiaque et, au final, une moins bonne irrigation des tissus.

La maladie conduit à des remaniements du muscle cardiaque et à la mise en place de mécanismes compensateurs : accélération du rythme cardiaque (tachycardie), vasoconstriction, hypervolémie… Le but de ces mécanismes compensateurs est de rétablir le débit cardiaque et la perfusion des tissus.

L’évolution de la maladie est progressive et irréversible.

On rencontre aussi des cardiopathies congénitales, dont la prévalence est estimée à 1% chez les carnivores domestiques.

Ces cardiopathies congénitales sont présentes à la naissance et peuvent être très diverses (malformations valvulaires, shunts (intra ou extra-cardiaques), anomalies du péricarde…).

Une autre cardiopathie fréquente est la cardiomyopathie dilatée ou congestive qui représente une des causes principales de mort subite chez le chien. La maladie se manifeste par une augmentation du volume du cœur : les cavités cardiaques s’élargissent et les parois s’amincissent. Certaines races sont prédisposées et présentent une forme particulière de cette cardiopathie comme le doberman, le boxer ou le cocker.

 

 

Quelle est l’évolution des cardiopathies ?

L’évolution commune des cardiopathies est l’apparition d’une insuffisance cardiaque.

L’insuffisance cardiaque se définit comme l’incapacité du cœur à assurer, dans des conditions normales, un débit sanguin suffisant pour les besoins de l’organisme.

On distingue l’insuffisance cardiaque aiguë, dont l’apparition est brutale, de l’insuffisance cardiaque chronique, aussi appelée insuffisance cardiaque congestive, qui est prépondérante chez le chien.

On différencie aussi l’insuffisance cardiaque gauche, résultat d’une déficience de la partie gauche du cœur et principalement l’insuffisance valvulaire mitrale, et l’insuffisance cardiaque droite, liée à une anomalie de la partie droite du cœur (valvulopathie tricuspide ou pulmonaire par exemple). Enfin, à terme, l’insuffisance cardiaque devient globale.

On estime que près de 60 % des chiens de plus de 9 ans sont atteints d’insuffisance cardiaque gauche.

L’insuffisance cardiaque a des conséquences néfastes sur le cœur qui se fatigue davantage.

Dans un premier temps, la cardiopathie est dite « compensée », grâce à différents mécanismes (le cœur augmente de volume pour pouvoir continuer à éjecter le même volume de sang par exemple). Cette phase peut durer plusieurs années en fonction de l’affection cardiaque et de son stade.

Le but du traitement est de retarder la décompensation, qui réduit fortement l’espérance de vie.

En effet, les mécanismes compensateurs fatiguent le cœur qui travaille plus. Lorsque ce muscle est trop usé, la décompensation survient, avec des signes d’insuffisance cardiaque congestive : œdèmes, toux, crises dyspnéiques, syncope…

L’insuffisance cardiaque est classée en fonction de la sévérité des signes cliniques : stade 1 (pas de symptôme), stade 2 (symptômes apparaissant lors d’efforts prolongés et intenses), stade 3 (symptômes apparaissant lors d’efforts modérés), stade 4 (symptômes apparaissant même au repos).

 

Quels sont les traitements possibles ?

Le traitement des cardiopathies comporte deux volets : médical et hygiénique.

Plusieurs médicaments sont disponibles et les progrès sont constants dans ce domaine avec la mise sur le marché de nouvelles molécules.

L’objectif des traitements est de prolonger l’espérance de vie en ralentissant l’évolution de la maladie cardiaque sous-jacente à l’insuffisance cardiaque.

Le traitement de l’insuffisance cardiaque comporte également un volet hygiénique, visant à limiter le travail cardiaque. Cela passe par une restriction de l’activité physique et par des mesures diététiques qui consistent à réduire l’apport en sodium de façon à limiter la rétention d’eau et donc l’apparition d’oedèmes. Le chien doit avoir un accès permanent à l’eau et recevoir une alimentation réduite en calories, tout excès pondéral majorant les symptômes.

Le traitement chirurgical est possible pour certaines cardiopathies et notamment quelques malformations congénitales (sténose aortique).

Les maladies cardiaques chez le chien et le chat

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