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Le chat risque-t-il de transmettre la toxoplasmose chez les femmes enceintes ?

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Alors que la toxoplasmose « maladie » est peu connue car bénigne et passant souvent inaperçue chez l’homme, la recherche de toxoplasmose par analyse sérologique est classiquement incluse dans les examens préventifs effectués par les femmes enceintes (54% seulement sont séropositives enquête RNSP1995).

Si cette sérologie est négative, la future maman doit se soumettre à une prise de sang mensuelle, ce qui peut être angoissant mais est médicalement justifié car la contamination par ce parasite protozoaire « toxoplama gondii » au cours de la grossesse peut entrainer de graves malformations congénitales  du fœtus (mort in utero ou malformations lors de contamination tardive).

 

Le chat en tant que félidé est un hôte définitif de ce parasite dont l’homme est un hôte intermédiaire et peut être  considéré comme un vecteur potentiel de la toxoplasmose. Certains ont pu aller  jusqu’à conseiller l’euthanasie du chat en cas de sérologie négative chez la propriétaire enceinte !

En effet, le chat est une source possible et connue de transmission du parasite qui se multiple dans son intestin grêle lors d’infection toxoplasmique puisque des œufs vont  être présents dans les selles et devenir infectants après maturation de 24 h dans la litière. Mais cette excrétion des oocystes (œufs de toxoplasma gondii) est en réalité très courte dans la vie du chat (deux semaines maximum),

Ces oocystes sont très résistants dans le milieu extérieur (18 mois dans les sols et l’eau) et vont pouvoir être consommés par d’autres animaux (herbivores).

 

De nombreux chats si on leur fait une prise de sang vont donc être positifs à la toxoplasmose (60% des chats en France)  alors qu’ils ne présentent plus aucun risque de transmission.

Comme l’infestation toxoplasmique s’accompagne rarement de signes de maladie chez le chat, il est difficile de la détecter et même de s’en alerter et à moins de faire un examen de selles quotidien avec recherche microscopique d’oocystes, il sera impossible de garantir la dangerosité ou l’innocuité du chat .

En réalité en France le chat est rarement la cause de la transmission de la toxoplasmose et le risque pour les femmes enceintes provient surtout de consommation de viande mal cuite et de produits de salaison (30 à 63% des cas de contamination pendant la grossesse) ainsi que de lait non pasteurisé, d’oeufs crus et de légumes mal lavés.

La préparation de ces aliments doit donc en tenir soigneusement compte.

En ce qui concerne le chat de la maison, il sera prudent de changer complètement la litière tous les jours, afin de ne pas s’exposer à une maturation possible en plus de 24h, d’éventuels oocystes de toxoplasmes.

Il est conseillé de porter des gants jetables en caoutchouc pour accomplir cette tâche et/ou de la faire accomplir par une autre personne du foyer.

Il est conseillé également de se laver les mains fréquemment .

Il est donc abusif de se séparer de son chat lors de sérologie négative à la toxoplasmose chez une femme enceinte. En revanche des précaution d’hygiène (vis à vis de son animal et de la nourriture également) sont bien entendu tout à fait justifiées.

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