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L’uvéite récurrente

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Qu’est-ce que l’uvéite récurrente ?

L’uvéite récurrente équine est une inflammation de l’uvée qui est la structure interne vasculaire de l’œil. L’uvéite récurrente est un syndrome et regroupe différentes entités cliniques : uvéite antérieure, postérieure…

C’est une maladie d’origine immunitaire et des mécanismes d’hypersensibilité expliquent son apparition.

L’uvéite peut être uni ou bilatérale. Elle est considérée comme un vice rédhibitoire.

Selon les études, on estime qu’elle touche 10 à 15 % de la population équine mondiale.

Elle sévit sous forme de crises qui ont une forte tendance à récidiver (dans environ 70 % des cas). La succession des crises aboutit à des séquelles oculaires parfois irréversibles et qui peuvent entraîner la perte de la vue, voire de l’œil.

On connaît plusieurs causes possibles à l’uvéite : traumatiques, virales, microbiennes, avec une importance particulière de la leptospirose, et, moins fréquemment, parasitaires.

Dans de nombreux cas, la cause reste inconnue

Quels en sont les signes cliniques ?

En phase d’uvéite aiguë, l’œil atteint est très douloureux, le cheval cligne fort de la paupière, on observe un larmoiement, un gonflement et un aspect bleuté de la cornée. La pupille est rétrécie (myosis).

Le danger avec l’uvéite récurrente est représenté par ses complications, fréquentes :

cataracte secondaire, synéchies (adhérences au niveau de l’iris), persistance de l’œdème cornéen, luxation du cristallin, parfois atrophie du globe oculaire, etc.

 Comment diagnostiquer la maladie ?

Outre les signes cliniques assez caractéristiques, le diagnostic se base sur examen ophtalmologique complet associé à des examens complémentaires (échographie oculaire ou tests sérologiques pour mettre en évidence les agents de la leptospirose) qui permettent d’évaluer les séquelles de l’inflammation oculaire et d’établir un pronostic.

Dans tous les cas, le pronostic visuel est réservé.

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Comment traiter l’uvéite récurrente ?

Le traitement vise en premier lieu à combattre l’inflammation intra-oculaire afin de limiter les dégâts oculaires dont elle est responsable.

Pour cela, le vétérinaire prescrit des anti-inflammatoires, à administrer par voie locale et générale, et des mesures hygiéniques (mise au repos dans un box sombre, application de compresses humides sur les yeux pour soulager la douleur…).

En fonction des cas, d’autres molécules pourront être nécessaires (atropine pour dilater la pupille par exemple).

Des traitements chirurgicaux sont également possibles comme la pose d’un implant à libération continue de cylosporine A (action sur la réponse inflammatoire au niveau de l’œil) ou une technique dite vitrectomie.

Le vétérinaire raisonne le traitement proposé en fonction des cas. Dans certains cas, l’issue finale pourra être une énucléation.

 

Quelles sont les mesures de prévention ?

Les chevaux sujets à l’uvéite récurrente doivent faire l’objet de mesures de prévention particulières comme le port d’un flymask pour protéger les yeux des UV, des poussières et des insectes. Il faudra aussi proscrire les paddocks trop poussiéreux et les milieux connus pour être source de leptospires (lieux humides …).

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